Premier tampon.

Je me souviens de mon premier tampon. J’avais mes règles depuis quelques mois.

Ce jour là j’étais au collège et je devais aller en cours de sport.

J’avais peur des fuites, de la serviette qui vrille, de la tache rouge sur le jogging, alors je suis allée à l’infirmerie demander un tampon. L’infirmière m’avait aussi donné le mode d’emploi expliquant à l’aide de dessins comment l’insérer correctement.

Dans les toilettes, j’ai retiré l’emballage plastique entourant ce petit bout de ce que je pensais être du coton. Me voilà donc une jambe sur la cuvette, hyper concentrée, mon tampon au bout des doigts. J’avais entendu dire qu’il fallait surtout être détendue et bien respirer pour ne pas bloquer l’entrée. Je ne sais pas par quel miracle je réussis du premier coup.Je me suis à ce moment là sentie fière, et sentie femme. J’avais enfin mis un tampon ! Ca me fait bien rire maintenant. 

 

Douteux tampon 

 

Mais depuis quelques années j’ai développé une défiance envers les tampons.

A vrai dire j’ai commencé à penser à l’impact écologique de toutes ces protections, serviettes et tampons, à cette quantité incroyable de déchets que l’on jette, mois après mois, années après années et qui finissent incinérés.

Et puis j’ai commencé à me méfier des industriels et des nouvelles protections encore plus absorbantes, encore plus discrètes, toujours plus blanches, et même parfumées !!

 

Moon cup

 

J’ai donc sauté le pas vers la “moon cup” ou « coupe menstruelle » il y a quelques années. Je ne l’ai pas tout de suite utilisée après achat, par peur de ne pas arriver à bien la mettre, à l’enlever, par peur d’en mettre partout. Et il faut dire que la première fois j’ai vraiment eu des difficultés à la retirer.

J’ai un peu paniqué, la cup faisait effet ventouse et je me suis imaginée aux urgences à vivre un grand moment de solitude.

J’ai donc laissé tomber un certain temps. Je suis repassée aux tampons (bio, mais sont-ils vraiment de meilleure qualité ?).

De temps en temps je reprenais la cup, et ça se passait de mieux en mieux (c’est un coup de main à prendre !)

 

J’ai ensuite rencontré des femmes pratiquant le “free flow instinct” ou “flux instinctif” ne nécessitant plus aucune protection.

 

A ce moment là je suis tombée enceinte, je n’ai donc pas pu mettre en pratique.

 

Après l’accouchement j’ai bien sûr eu les énormes “règles” qui n’en sont pas, que l’on appellent les “lochies” (et j’ai utilisé des protections, pour ne pas dire couches, jetables… bof bof)

 

Et depuis, avec l’allaitement, pas de retour de couches (c’est à dire de premières règles signalant la reprise du rythme menstruel). Mais certaines femmes ont leur retour de couches rapidement malgré l’allaitement et d’autres l’ont bien après la fin de leur allaitement. Il n’y a pas vraiment de règle, sans mauvais jeu de mots.

 

Ennemi intime

Tout ça pour vous dire qu’aujourd’hui j’ai regardé en replay l’émission “Tampon, notre ennemi intime”.

Je vous le conseille vivement ! Dépêchez-vous, le lien expire dans 4 jours :

http://pluzz.francetv.fr/videos/tampon_notre_ennemi_intime_,156903083.html

 

On y parle de SCT ou Syndrome du Choc Toxique, lorsqu’un staphylocoque doré, présent au départ dans le corps de la femme, prolifère à l’intérieur du tampon et vient l’infecter, mettant ses jours en danger.

On y parle aussi de dioxine, probablement cancérigène, résidu des traitements visant à blanchir la cellulose (et non le coton), présent dans les tampons, et absorbé par le vagin de la femme (voie d’entrée facile car très vascularisé).

Se pose la question de l’accumulation de ses doses (au départ infimes) de polluants, chaque mois au cours de la vie menstruelle des femmes et de leur éventuel effet cocktail avec d’autres polluants, pesticides and co.

 

On y parle des phtalates, ces perturbateurs endocriniens, présents dans tous les tampons testés.

 

On y parle de la corrélation entre usage du tampon et le développement de l’endométriose, maladie de plus en plus fréquente, très douloureuse, handicapante et cause d’infertilité.

 

On y parle de la volonté des industriels de dissimuler les dangers liés à l’utilisation de leurs produits.

 

Alors pour protéger notre santé et nos vies, exigeons une transparence totale sur les méthodes et sur la composition de ces produits d’hygiène.
(Une pétition à signer ici)

 

Et pour dire non à l’industrie prête à tout pour faire du profit, boycottons le tampon !