Et voilà, en un clin d’oeil mon bébé a eu 9 mois!

 

Il a maintenant officiellement passé plus de temps dans le monde qu’à l’intérieur de mon ventre.

J’ai du mal à réaliser. J’avais trouvé le temps de l’attente si long pendant la grossesse, interminable même. Et depuis qu’il est là, dans nos bras, la vie avance à toute allure.

Je revois les photos de ses premiers jours. Il était si différent, et déjà si LUI.

Tous les jours sa personnalité se dessine, nos petits rituels se mettent en place.

Il a le regard sérieux de son papa, et mon sourire. Il a sa bonne humeur et peut-être un peu mon côté angoissé. Il est vraiment du soir et pas du tout du matin. Mais il est surtout entièrement lui, unique, et libre de devenir qui il veut, de s’affranchir, d’obéir, de devenir responsable et autonome. J’ai hâte de voir tout cela se dérouler devant mes yeux.

 

Chaque jour est différent.

 

Chaque jour est à la fois un début et une fin.

On sait que tout est éphémère à cet âge, alors on essaye d’immortaliser et de graver dans nos mémoires ces petites choses qui dureront si peu de temps.

Il ne fait plus “la danse du téton”, cette petite danse qu’il faisait avec sa tête pour chercher le sein et s’y brancher, bouche grande ouverte, comme un petit oiseau.

Il ne chante plus à tue-tête les soirs comme à l’époque où il découvrait sa voix.

Il ne s’endort plus sur nous en position de grenouille (où seulement pendant les crises de dents).

Il ne nous fait plus de sourires plein de gencives car 4 petites dents adorables sont apparues. Du coup on ne se risque plus à lui donner notre doigt à téter.

 

Il commence à tendre les bras pour des câlins et à nous repousser quand il est en colère.

Il essaye de nous faire des bisous (bouche ouverte)

Depuis quelques temps il disait “ta-ta-ta”. Depuis quelques jours il a découvert que ses lèvres aussi pouvaient aussi servir. On a donc eu droit à “pa-pa-pa” et “ma-ma-ma” !! Il ne dit pas encore “papa” et “maman” vraiment, en voulant nous désigner, mais on s’en approche.

Il se déplace partout à quatre pattes et teste tout le temps la position debout !

 

De mon côté ces 9 mois ont été merveilleux et difficiles à la fois.

 

Les nuits sont toujours entrecoupées de réveils, les bras sont toujours occupés et fatigués car bébé pèse presque dix kilos, le dos en a pris un petit coup, l’eczéma commence à régresser (merci les grosses doses de probiotiques ?)

 

L’allaitement fonctionne toujours très bien mais il m’a fait prendre du poids contrairement à ce que l’on raconte souvent sur ses vertues amincissantes et mon périnée n’est pas encore totalement remusclé.

 

Mais surtout j’ai découvert un amour que je ne soupçonnais pas. Nous passons des moments formidables. On dort lovés les uns contre les autres, et je me sens louve. On explose d’amour à jouer, à danser avec bébé, à sentir l’odeur de son cou, de ses petits cheveux de poussin, à respirer son haleine si pure et à nous prendre des litres de bave.

Alors oui on est un peu moins propres, un peu moins en forme, un peu moins insouciants qu’avant. Il m’arrive de sortir sans me rendre compte que mon pull arbore des traces d’escargot, ou que je sens un peu le lait caillé.

Il ne s’écoule jamais une heure sans que je ne pense à lui car il est toujours dans un coin de ma tête et de mon coeur, même quand il est gardé. Mon sang ne fait qu’un tour si je vois apparaître le numéro de la halte garderie ou de la nounou sur mon portable.

 

Des joies, des doutes

 

La maternité est aussi une remise en question permanente, où l’on se demande ce qui est le mieux pour notre enfant, où l’on doute de nos choix éducatifs, de santé, de mode de vie.

 

Alors je sais que tout n’est pas parfait, que je suis parfois trop fatiguée pour m’occuper de lui comme je voudrais. Je sais que je mets parfois un peu trop mon activité professionnelle ou ma vie de femme de côté afin d’être pleinement maman.

 

J’essaye de relativiser en me disant que rien ne dure et que je dois me laisser la chance de profiter à fond de ces moments qui glissent déjà entre nos doigts.

 

J’essaye au maximum de dire à mon fils que je ne suis pas parfaite mais que je fais de mon mieux et qu’il a tout notre amour pour toujours. Et je me dis que c’est un bon début.